ANG DUONG : (Partie 1) La Guerre pour chasser les troupes Annamites
1 / L’armée de la cour de Huê
« Fin juillet 1511, pendant qu’il (Afonso de Albuquerque) encercle la (ville) de Malacca, il envoie Duarte Fernandes comme ambassadeur au Siam. L’Ambassadeur est bien accueilli, étant donné que Duarte Fernandes était l’un des hommes qui avaient été retenu pendant deux ans avec Rui de Araujo, à Malacca Pendant ce temps, il a appris le malais et un peu le thaï. Très vite, Afonso de Albuquerque s’est rendu compte de l’importance stratégique d’Ayutthaya, non seulement comme partenaire commercial et fournisseur d’aliments (sans compter qu’ils étaient de confession non-musulmane), mais aussi comme un possible allié dans la guerre contre Malacca, ancien vassal du Siam qui avait déclaré la guerre au roi siamois une vingtaine d’années auparavant.
« Duarte Fernandes part pour le Siam (août 1511), parcourant le Golf de Thailande et remontant le fleuve Chao Praya jusqu’à Ayutthaya sur une jonque chinoise. L’ambassade fait sensation parmi le peuple, étonné de voir des hommes blancs avec de longues barbes et vêtus d’habits étranges. Ils sont les premiers Européens à arriver dans l’actuel Thailande et qui ont essayé d’établir des rapports amicaux. Le roi Rama Thibodi II reçoit Duarte Fernandes dans son palais et accepte les cadeaux de l’ambassadeur portugais. »
« A la suite de cette entrevue, un traité fut signé (le premier traité entre le Siam et un Etat occidental) accordant aux Portugais le droit de résider, de commercer dans l’intérieur du pays en échange de canons et munitions. Ils ouvrent ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire du Sud-Est Asiatique et de l’Asie de l’Est. »[1]
Il est intéressant de savoir comment les Malais de leur côté ont écrit la conquête de Malacca par les Portugais :
« Les Portugais arrivaient par dix bateaux…
« Ensuite les bateaux portugais rentrèrent à Melaka, y exerçant leur négoce durant quarante jours, plus ou moins. Et les Portugais vinrent à terre, une nouvelle fois, pour offrir des coffres et encore des coffres de réaux et de l’or et beaucoup de beaux tissus, dont ils firent présent à Sa Majesté le sultan Ahmad Syah. Et le sultan Ahmad Syah en fut satisfait.
« Une fois encore, le sultan Ahmad Syah parla au capitaine portugais :
- Qu’y a-t-il de plus que nos amis puissent attendre de nous, pour nous apporter un si joli présent ?
« Ce à quoi, les capitaines des bateaux lui dirent tous :
- Nous n’attendons qu’une chose de notre bon ami ; du moins si notre bon ami veut demeurer notre ami, l’ami des hommes blancs.
« Ce à quoi le Sultan Ahmad Syah leur répondit :
- Demandez donc puisque nous vous l’accordons ! Si c’est quoi que ce soit que nous possédons, nous ne manquerons pas de satisfaire le désir de nos amis !
« Alors les capitaines des bateaux dirent :
- Nous aimerions vous demander un morceau de terre, de la taille de la peau séchée d’un animal.
« Et le monarque parla :
- Ne soyez pas triste, amis : prenez la quantité de terre qui vous fait plaisir ; et si elle est de taille dite, gardez cette terre.
« Alors le capitaine portugais fut pleinement satisfait. Aussitôt les Portugais descendent à terre en apportant leurs pioches pour creuser, des briques et de la chaux. Et ils vont chercher la dite peau, en font une corde et avec cette corde tracent un carré. Et ils font un très grand bâtiment, fortifié, et dans le même temps ils font des ouvertures pour les canons. Et tous les habitants de Melaka demandent :
- Que sont ces ouvertures ?
« Ce à quoi les Portugais répondirent :
- Ce sont des ouvertures que les Blancs utilisent comme fenêtres. Et les habitants de Melaka se turent. Ensuite, quand les habitants se furent tus, le Bandahara et le Temenggong firent, à plusieurs occasions, respectueusement remarquer au roi :
- Mon Seigneur ! Ne permettez pas à ces hommes blancs de faire une grande maison !
Et le roi parla
- Ces hommes blancs ne peuvent en aucune façon être la cause de la ruine de notre pays ! Je vois bien que les hommes blancs ne sont pas nombreux ; et si leurs intentions sont mauvaises, nous le saurons en observant leur conduite ; et si nécessaire, nous ferons envoyer des amok.
« Après cela, le Bendahara et le Temenggong n’étaient pas toujours satisfaits au fond de leur cœur car, l’un comme l’autre, c’étaient des hommes sages. Et telle fut la conduite des Portugais : à la nuit tombée, ils déchargeaient des canons de leurs bateaux et des mousquets cachés dans des coffres et ils disaient qu’il y avait des tissus dans ces coffres : telle était la conduite des Portugais pour tromper les habitants de Melaka. Et ils agirent afin que les habitants de Melaka ne se doutent de rien. Puis, du temps s’était écoulé, la maison de pierre fut terminée et toutes les armes prêtes. Aux alentours de minuit, alors que tout le monde dormait, c’est alors que les Blancs bombardèrent la ville de Melaka et toutes les maisons des habitants de Melaka furent transformées en ruines, tout comme le fort en tronc de palmier.
« Il s’ensuit que, sous le bombardement des Blancs, à la mi-nuit, le roi Ahmad Syah avec ses sujets s’enfuit sans savoir où se diriger, sans avoir la moindre chance de résister. »
Après l’arrivée de Christophe Colombe en Amérique en 1492, l’arrivée par mer des Portugais à Malacca en 1511, et le premier voyage autour du monde, entrepris par Magellan en 1919, on ne peut plus écrire l’histoire du monde et plus particulièrement celle de l’Asie du Sud-Est et de l’Asie de l’Est, sans tenir compte de ces nouveaux facteurs. La surface des mers et océans occupe plus des deux tiers de la surface du globe terrestre. Qui détient la maîtrise des mers, domine le monde. C’est encore vrai de nos jours.
La supériorité des Européens réside certes de leur supériorité navale, mais aussi surtout dans leurs armes à feu et leurs connaissances. Les peuples qui ont des relations avec eux sont donc avantagés par rapport aux peuples qui n’ont pas de port, donc peu de contact avec eux. En plus il y a des mercenaires portugais en Birmanie et au Siam. Au Siam, il y a même un Grec Constantin Phaulkon (1647 – 1688) qui a joué très important durant le règne du roi siamois Narai. Après la mort de Narai le 11 juillet 1688, Phaulkon fut mis à mort et son corps coupé en morceaux. Après sa mort, en 1689, la France lui signait des lettres de nationalité et octroyait à sa famille 3 000 livres de rente annuelle. L’écrivain Anglais Axel Aylwen lui consacra un roman en trois volumes sous le titre « The Faucon of Siam ». Ce roman sera traduit et publié en français sous le titre « Le Faucon du Siam », éd. Anne Carrière, Paris 1990. Dans le cas de l’Annam il y a des mercenaires français dirigés par Mgr de Béhaine qui ont aidé Gia Long à vaincre les Tay Son et à se faire couronner avec le consentement de la Chine en 1804. Ci-dessous, nous reproduisons un témoignage de l’importance de ces aides d’après le journal de George Finlayson en 1822.
“However, it was in Burma where European military technology apparently had its greatest appeal, and may have made a measurable contribution to the resurgence of Burman strength. The founders of a new dynasty originating from Toungoo, Tabinshwehti (r. 531-50) and his successor Bayinnaung (r. 151-81), aimed from the outset to recreate a centralised state in the Irrawaddy basin, and the advent of the Europeans was thus successful attacks on the Mon capital of Pegu in the late 1530s and on Martaban in the 1540s several hundred Portuguese mercenaries were reportedly deployed. While it would be wrong to overestimate the effect of the European firearms, local chronicles speak with awe of the “great guns” by which Tabinshwehti could “smash the [Shan] saw-bwas” warboats to splinters since they “had no cannon or large mortars”. By the late 1550s most Shan states had accepted Bayinnaung’s overlordship and in 1558 he even defeated Chiengmai which had successfully resisted the armies of eminent Thai prince, the viceroy of the northern provinces, was even by Bayinnaung’s army, Ayutthaya fell in August 1569 and by 1574 Vientiane in Lan Sang was also in Burman hands. For the first time in history Burman rulers had been able to subdue the “great arc of Thai-speaking peoples”, and from Chiengmai to Ayutthaya splendid new pagodas built at Bayinnaung’s direction proclaimed the power of the king whom the Mons referred to in awe as “Victor of the Ten Directions”[2]
Puis les Portugais arrivent, en 1535, à Fai Fo (aujourd’hui Hoi An), sur les côtes d’Annam, à 100 km au Sud de Huê et un peu au Sud du port de Da Nang. Rappelons que le mariage d’un roi du Cambodge avec une princesse de la Cour de Huê date de 1620, soit presque un siècle après l’arrivée des Portugais à Fai Fo. La Cour de Huê est donc bien au courant des nouvelles connaissances apportées par les Européens, depuis 1535. Notre infériorité par rapport à nos voisins, réside essentiellement dans notre ignorance des nouvelles connaissances apportées par les Européens : leurs connaissances en sciences de construction navale pour construire des bateaux capables de faire le voyage autour du monde commencé pour la première fois par Magellan en 1519, en astronomie, en mathématiques, en organisation étatique et surtout en arme à feu.
La première bataille importante en Asie, utilisant 3000 armes à feu, en l’occurrence des arquebuses, se déroule à Nagashino, château situé dans la province japonaise de Mikama, en 1575. Les défenseurs du château sont seulement 12 000 contre 38 000 attaquants, comprenant des cavaliers d’élites bien équipés et cuirassés. Pour la première fois dans l’histoire de l’Asie, les défenseurs disposent de 3 000 arquebusiers disposés à la manière européenne pour permettre l’utilisation efficace de cette nouvelle arme pour l’Asie. Les arquebuses sont chargées par la gueule. Il faut donc un certain temps pour le charger. Les attaquants sont refoulés avec des pertes de plus des trois quarts, les meilleurs des samouraïs. En 1980, cette bataille est portée au cinéma par le célèbre metteur en scène japonais Akira Kurosawa sous le titre « Kagamusha ».
Fai Fo devient un port important à la fin du XVIè siècle et devient un carrefour cosmopolite. Le livre très intéressant : « Japon – Vietnam Histoire d’une relation sous influence », Guy Faure et Laurent Schwab éd. IRASEC, Paris et Bangkok 2004, page 1. Ce livre contient une chronologie intéressante de notre histoire contemporaine et de l’histoire des relations entre le Japon et le Vietnam depuis 1954. Il contient aussi les relations étroites politiques et économiques entre ces deux pays surtout depuis le début du XXè siècle. Ce livre contient aussi des informations intéressantes sur les aides et investissements japonais au Vietnam et aussi des projets de développement des ports vietnamiens par la construction des autoroutes Ouest - Est pour transformer les régions de l’Ouest depuis la Birmanie, la Thailande, le Laos et plus au Sud les provinces septentrionales du Cambodge, comme arrières pays des ports vietnamiens. Car le Vietnam n’a pas d’arrière pays pour développer leurs nombreux ports.
Les premiers missionnaires catholiques Francesco de Pina et le Luso-Japonais Pedro Marquez débarquent à Fai Fo en 1619. Ainsi en 1620, soit près d’un siècle après l’arrivée des premiers Portugais en Annam, Les Annamites sont pas mal informés des connaissances administratives et militaires apportées par les Portugais et autres Européens. Alors que le Cambodge, n’ayant pas de port, reste dans l’ignorance de ces connaissances.
Le Jésuite Alexandre de Rhodes arrive à Fai Fo en décembre 1624. C’est un polyglotte capable d’apprendre une langue en quelques mois. Il publiera un « Dictionarium Annamicum Lusitanium et Latinum » à Rome en 1651. Cette romanisation de la langue annamite n’est pas utilisée par les Annamites. C’est l’administration coloniale qui va l’imposer :
« En Indochine orientale (« Tonkin », « Annam », et « Cochinchine »), la cible était cette fois la Chine et la civilisation chinoise. Alors même que les dynasties de Hanoi et de Hué défendaient depuis des siècles leur indépendance à l’égard de Pékin, elles régnaient à travers un système mandarinal délibérément calqué sur celui des Chinois. La bureaucratie recrutait en soumettant les postulants à des examens écrits sur des classiques confucéens ; les documents dynastiques étaient rédigés en caractères chinois ; et la culture de la classe dirigeante était fortement sinisée. A partir de 1895, ces liens anciens prirent encore un tour plus indésirable, lorsque les écrits des réformateurs chinois comme Kang Yu-wei et Liang Chi-chao, mais aussi de nationalistes comme Sun Yat-sen, se répandirent à travers la frontière septentrionale de la colonie. En conséquence, les examens confucéens furent successivement abolis au « Tonkin » en 1915, puis en « Annam » en 1918. Dès lors, le recrutement dans la fonction publique en Indochine (Vietnam) devait se faire exclusivement par un système de formation colonial en plein essor. De surcroît, le quôc ngû, écriture phonétique romanisée, conçue par les missionnaires jésuites au XVIIè siècle et adaptée dès 1860 pour la « Cochinchine », fut délibérément encouragé afin de rompre les liens avec la Chine – et peut-être aussi avec le passé indigène, en rendant les chroniques dynastiques et les littératures anciennes inaccessibles à une nouvelle génération de Vietnamiens colonisés. »[3]
« A son couronnement, en 1802, Gia-long désirait appeler son royaume « Nam Viêt » et dépêcha des émissaires pour obtenir l’assentiment de Pékin. Mais le Fils du Ciel mandchou insista pour que ce fut « Viêt Nam ». La raison de cette inversion est la suivante : « Viêt Nam » (ou en chinois Yüeh-nan ) signifie en gros « au sud du Viêt (Yüeh) », royaume conquis par les Han dix-sept siècles plutôt et censé correspondre aux actuelles provinces chinoises du Guangdong et du Guangxi, ainsi qu’à la vallée du fleuve Rouge. En revanche le « Nam Viêt » de Gia-long signifiait « Viêt / Yüe méridional » : autrement dit, il se réclamait de l’ancien royaume. Comme l’observe Alexander Woodside, « il y a un siècle le nom de Viêt-nam n’était pas aussi estimé qu’aujourd’hui des dirigeants vietnamiens, car il avait été imposé par Pékin. Appellation artificielle, les Chinois s’en tenaient à « Annam », appellation blessante des Tang […]. Tandis que, dans les années 1938-1939 (durant la période colonial), la cour vietnamienne inventa un autre nom pour son royaume, sans prendre la peine d’en informer Pékin. Son nouveau nom, Dai-Nam, le « Grand Sud » ou le « Sud impérial » figurait régulièrement sur les documents de la cour et les chroniques historiques officielles. Mais il n’a pas survécu jusqu’à aujourd’hui (« Vietnam and the Chinese Model » de Alexander Woodside, p. 120-121). Ce nouveau nom est intéressant à double titre. Premièrement, il ne contient pas « Viêt »-namien. Et deuxièmement sa référence territoriale paraît purement relationnelle : il est au « sud » - de l’empire du Milieu.
« Que les Vietnamiens défendent aujourd’hui fièrement un Viêtnam inventé avec mépris au siècle dernier par un dynaste mandchou rappelle le mot de Renan, suivant lequel les nations doivent avoir « oublié bien des choses », mais aussi paradoxalement la puissance imaginative du nationalisme. »[4]
Ainsi les pays peuvent changer de nom, mais le peuple cambodgien ne peut pas changer le nom nos voisins aux grès de leurs changements politiques. Heureusement la grande majorité des pays ne changent pas leur nom trop souvent. Les Vietnamiens eux-mêmes ne prononcent-ils pas Yietnam ? Le V vietnamien ne se prononce-t-il pas comme un Y français ? Car le mot Viet, vient du peuple Yué vivant au Sud de la Chine et revendiqué par Lê Than Khoi dans son livre « Histoire du Vietnam ».
Une autre remarque intéressante : en Thailande, nous pouvons désigner ses habitants de « Thais », sans problème. Car Thailandais est trop long. Au Vietnam on ne peut pas désigner ses habitants de « Viets », jugés péjoratifs ! Au lieu de Vietnamiens jugés trop long aussi. Pourquoi ? Pourquoi cette guerre de vocabulaire, est soutenue parles médias occidentaux ?
Les Chinois continuent toujours à appeler nos voisins de l’Est « Yüeh Nan » sans soulever l’ire des Vietnamiens, ni des médias occidentaux ! Le Japon utilise, en kanji le seul caractère chinois « Yüeh » ou « Viet » en romanisé sans soulever l’ire des intéressés et des médias occidentaux aussi, sans le « Nan », écrit parfois selon les besoins en « Kana ».
Le livre le plus intéressant, concernant les relations entre la France et l’Annam est « Histoire de l’Indochine La Perle de l’Empire 1624 – 1954 », de Philippe Héduy éd. Albin Michel, Paris 1998. Dans ce livre nous nous intéressons aux aides militaires apportées par Mgr Pigneau de Béhaine et ses compagnons pour aider Nguyen An à vaincre la rébellion des frères Tayson. Mgr de Béhaine et ses hommes ont organisé l’armée annamite à la française avec des armes françaises les plus modernes de l’époque. Les forts à la Vauban de Quang Tri et de Huê sont encore de nos jours les témoignages de ces aides. Ci-dessous la forteresse de Huê décrite par Fynlayson. Finalement Nguyen An finit par vaincre en 1802 et reçu l’investiture de la Chine en 1804 avec l’octroie d’un Sceaux. C’est cette armée, organisée, entraînée à la française et utilisant des armes à feu de tous calibres les plus récentes de l’époque, qui vient envahir et occuper le Cambodge durant une partie de la première moitié du XIXè siècle.
Puis Philippe Héduy raconte avec beaucoup de détails la guerre contre les troupes chinoise pour conquérir le Tonkin : la découverte des mines d’anthracite de très bonne qualité de Hong Gai (ce qui permet à la flotte française de se passer du charbon anglais à Singapour) et la nécessité de porter la guerre contre la Chine sur son territoire pour l’obliger à renoncer sa suzeraineté sur le Tonkin et l’Annam par le second traité de Tianjin le 9 juin 1885.
... (Suite, Partie 2) : http://khemara.blogspot.com/2011/04/ang-duong-la-geurre-pour-chasser-les.html
[1] « La Présence Portugaise à Ayutthaya (Siam) » par Rita Bernardes de Carvalho, Mémoire de Master de Sciences Historiques à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, IVè Section Sciences Historiques, Paris 2006, pages 69, 70
[2] “The Cambridge History of Southeast Asia”, Volume one part two from 1500 to 1800 Edited by Nicolas Tarling, Cambridge University Press 2004, (pages 71 et 72)
[3] Benedict Anderson dans « L’Imaginaire National, réflexions sur l’origine et l’essor du nationalisme » Ed. La Découverte, Paris 2002, pages 130, 131.
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